Il est des rencontres qui ne s’oublient pas. Ce sera sans doute le cas pour celle entre Tim Guénard et les élèves du  lycée Ste Bernadette

 

Tim Guénard Tim Guénard  

 

Il est aujourd’hui marié, père de famille et heureux de vivre. Je voulais que les élèves se rendent compte que quelle que soit la situation, il faut garder espoir. »

Et c’est exactement le message que venait véhiculer Tim Guénard. La raison pour laquelle il a choisi d’aller à la rencontre du public afin de témoigner.

« Il n’y a pas de fatalité. On dit que les enfants battus reproduisent forcément ce qu’ils ont vécu ; que l’alcoolisme est héréditaire. Mais il n’y a pas que les kangourous qui ont le droit de rebondir. Nous ne sommes pas sur cette terre pour reproduire, mais pour innover. On a tous le droit d’avoir une belle vie… »

 

Dès les premiers instants, le ton était donné. Dans la salle, tous les lycéens ainsi que les élèves de 3e du collège sont captivés par l’histoire de Tim Guénard, mais aussi par son langage « non javellisé » qui les touche particulièrement. Leur attention a d’ailleurs ravi le directeur de l’établissement et leur interlocuteur du jour. « Merci pour la délicatesse de votre écoute ! »

 

Tim Guénard et M.Hautier Tim Guénard et M.Hautier  

 

 Certains n’avaient par prévu que cet échange les toucherait autant… Si quelques-uns se reconnaissent dans « l’accidenté familial » qu’a été Tim Guénard, d’autres prennent plutôt conscience du poids de leur regard sur leurs camarades, de l’importance de leur présence. « J’étais un enfant tordu et suis devenu un homme tordu, mais je me suis redressé grâce à des personnes simples, ordinaires. Il ne faut pas négliger la puissance du regard du cœur… » Chacun des élèves présents dans cette salle pourrait donc être, lui aussi, le tuteur de quelqu’un d’autre ; à l’image, pour Tim Guénart, de M. Léon qui lui a appris à lire ce qu’il trouvait dans les poubelles, de la juge qui lui a laissé sa chance, d’un policier qui l’a ramassé à Paris et qui l’a « regardé joliment », de Jean-Marie qui lui a ouvert la première porte qui mène à Dieu, son « Big Boss ». Autant de cadeaux de la vie qui ont fait prendre conscience à Tim Guénard qu’il avait, lui aussi, le droit d’avoir des rêves.

 

"Certains me disent aujourd'hui que je leur redonne le goût de vivre..."